« La Compétence Affective du Psychothérapeute, face cachée de l’efficacité », Gilles Delisle, 5 & 6 Juil 2018, Paris

logo_new.png

 » La tendance actuelle à mettre en lumière l’aspect scientifique de la psychothérapie accroît sa crédibilité.  Mais elle contribue malheureusement à l’édification d’un mythe.  Ce mythe, c’est celui du psychothérapeute relativement aseptisé dispensant un traitement neutralisé à un patient réceptif. En même temps que la psychothérapie se justifiait sur le plan scientifique, qu’elle s’encadrait sur le plan juridique et qu’elle militait sur le plan politique pour l’accessibilité aux traitements psychothérapeutique, elle s’éloignait peut-être un peu de ce qui reste l’essence de l’acte :  la rencontre inter-subjective, l’intimité, la prise de risques.  

De ce fait, nous risquons de ne plus vraiment prendre acte du fait que les psychothérapeutes sont des êtres non dénués de vulnérabilité, qui luttent quotidiennement avec les souffrances d’autrui, parfois alors même qu’ils sont aux prises avec les leurs. À l’époque où la psychanalyse était encore le paradigme dominant dans le domaine de la santé mentale, au point de nourrir toutes les caricatures de notre métier, les analystes en formation étaient tenus de vivre eux-mêmes l’analyse.

Le CIG forme des psychothérapeutes depuis plus de 30 ans à travers une démarche intégrée qui vise le développement optimal de 3 axes de compétence imbriquées les une aux autres : le réflexif, l’affectif, l’interactif.  Au fil de ces décennies, nous avons eu le privilège d’accompagner des psychothérapeutes de diverses professions, de sensibilités variées, ayant tous à composer avec leurs propres zones de vulnérabilité.  C’est dire que nous avons été les témoins de parcours souvent admirables où des professionnels accomplis nous ont fait l’honneur de leur confiance et nous a permis de comprendre par quels chemins et à quel prix la singularité du thérapeute, sa « magnifique imperfection » peut se transformer en outil de résonance et de guérison.

Cela fait déjà un bon moment que nous rassemblons nos observations et les données de recherche disponibles sur ces questions.  Le temps est maintenant venu de les systématiser. En voici quelques thèmes:

1) Profils de personnalité et trajectoires développementales des psychothérapeutes : implications pour le processus thérapeutique

2) L’activation des enjeux personnels du psychothérapeute : résonance empathique ou impasse thérapeutique

3) La psychothérapie du psychothérapeute : thèmes thérapeutiques, développements et évitements

4) Psychothérapie personnelle et efficacité professionnelle : effets réciproques positifs et négatifs

5) Révélation de soi et transparence : effets sur le thérapeute et sur le client

6) Le cerveau du psychothérapeute et sa neurochimie : diapason de l’accordage « 

Séminaire organisé par le CIG

Vient de paraître « Les troubles de la personnalité », Gilles Delisle – 4è édition

TP_DvP.jpg

 » Une 4e édition longtemps attendue !

Des éditions précédentes de cet ouvrage fondamental ont déjà été traduites en anglais, en italien et en espagnol.

Dans cette 4e édition, Line Girard se joint à Gilles Delisle pour offrir au lecteur un ensemble d’outils diagnostiques et de réflexions cliniques articulées en un tout cohérent. Il conjugue des éléments tirés du DSM-5, du Psychodynamic Diagnostic Manual et du Diagnostic structural propre à la psychothérapie du lien.

Outre ces ressources diagnostiques, l’ouvrage explore les implications de la personnalité du psychothérapeute pour le traitement, propose un protocole d’entrevues initiales, ainsi que les grandes lignes du traitement des troubles de la personnalité dans le cadre de la psychothérapie du lien.

À propos des auteurs

Gilles Delisle, Ph.D. a fondé le CIG en 1981. il est professeur associé à l’Université de Sherbrooke et membre du Special Interest Section on Training and Development de la Society for Psychotherapy Research. il est formateur invité de plusieurs instituts étrangers et il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la psychopathologie et sur la psychothérapie. il a dirigé la traduction des ouvrages de neurosciences appliquées à la psychothérapie : La régulation affective et la réparation du Soi (Schore, 2008) et La neuroscience de la psychothérapie, guérir le cerveau social (Cozolino, 2012). l’Ordre des psychologues lui a remis le prix Noël-Mailloux de 2010 et il a été le premier président du Conseil consultatif interdisciplinaire sur l’exercice de la psychothérapie, de 2010 à 2015..

Line Girard, M.Ps. est psychologue clinicienne depuis 1982. elle est directrice du CIG de Montréal, formatrice et superviseure-didacticienne en PGRO depuis plus de vingt ans. Depuis 1981, Line Girard a œuvré tant en bureau privé (CIG et clinique privée de psychiatrie) que dans le réseau de la santé mentale (CSSMM, CLSC, CH), d’abord en tant que clinicienne et ensuite en tant que superviseure et formatrice. elle a reçu une formation complète à la Gestalt-thérapie classique et plusieurs perfectionnements dans divers modèles de l’approche psychodynamique ainsi qu’en neurodynamique. Elle a écrit plusieurs articles sur la réflexion diagnostique en cours de suivi. Elle est co-traductrice du livre d’Allan Schore : La régulation affective et la réparation du Soi (2008) et, en 2012, co-éditrice du livre La psychothérapie du lien : genèse et continuité.  » (CIG)

Commandes par mail : administration@cigestalt.com

Centre d’intégration Gestaltiste
5285 boul. Décarie suite 300
Montréal (Québec)  H3W 3C2
Canada

%d