« Écrire, c’est tenter de traduire l’intraduisible » par Virginie Megglé

Poésies…. original ici.

Écrire, quoi écrire, pourquoi écrire ?

Écrire, c’est tendre vers l’autre, l’attendre, l’entendre nous lire, imaginer le toucher. La rencontre avec le lecteur est une des plus émouvantes expériences qui me soit donnée. Quand il nous fait entendre qu’il nous a lu… En nous l’écrivant par exemple. Le silence alors qui nous sépare est peuplé de merveilleux sentiments. 
Le pourquoi de l’écriture s’est imposé gravement sitôt qu’a été décrété l’interdit de sortir sinon muni d’une attestation, dans un périmètre retreint, pour une durée limitée… Lourdement sanctionnés, s’ils étaient outrepassés. La sensation de menace que faisait peser cette attestation fut insupportable. Je n’avais pas alors de projet en cours de réalisation…

Écrire, c’est tenter de traduire l’intraduisible, c’est réinventer le langage, avec les mêmes mots. Mais là, je ne savais plus écrire.

Écrire, c’est reproduire le geste de ceux qui dans ma solitude enfantine m’ont sauvée. Peut-être plus encore le nourrir, le perpétuer que le reproduire.  Mais là je ne savais plus écrire.

La vie s’étant arrêtée, l’inspiration s’est envolée… Panne totale, le chaos, à quoi bon les mots ? Ils m’échappaient.

L’écriture est une mise en ordre, laborieuse et magique, un accordage pour éclaircir sa pensée, (se) raconter une histoire ; sculpter, graver, faire de la dentelle aussi, tracer des archipels. Attentif aux bruits des mots, aux phrases qui aspirent à se former. Les saisir… Écrire, c’est le droit à la paresse, cette paresse infinie sans laquelle il m’est difficile de me mettre au travail…

C’est le temps suspendu… Délibérément suspendu…

Lire, je ne pouvais pas non plus… Des extraits, des morceaux, des fragments, des bribes, attrapés au vol, ici ou là, si, bien sûr, mais pas des livres. Alors je me suis mise à contempler les livres, leurs tranches, leurs couvertures, à les respirer comme on le fait avec les arbres.  J’ai visité mentalement mes années de lecture pour réconforter mon goût des mots. La crainte de le perdre ou de l’avoir perdu m’a vraiment traversée.

Lire, écrire, c’est attiser son désir… Mais là le désir était empêché. L’isolement nécessaire n’ayant pu être choisi, l’interdit de sortie m’a paralysée, moi qui suis casanière, plus que jamais, j’ai eu l’impression que mon heure était finie et l’envie de m’échapper. La patience mise à l’épreuve, on a beau être casanière, être forcée à l’être est une autre affaire. 
Lire, écrire, c’est le temps suspendu sans menace d’arrêt… 
Puis j’ai fini par prendre un certain plaisir à cette suspension du temps qui nous était imposée, à aller, venir, déambuler… à me sentir désorientée, à jouer, chercher à respirer, à travers les écrans, rencontrer les amis…. 
C’est alors qu’est venue l’annonce du déconfinement. L’inquiétude de la sortie, comme celle de la rentrée des classes que pourtant l’on espère… Le corps un peu plus souvent alité qu’à l’ordinaire – seul moyen pour le forcer à rester confiné-, j’ai craint qu’il ne soit rouillé… Et que l’autorisation de sortir une heure ne se transforme en obligation d’obéir à d’autres injonctions paralysantes pour l’esprit…

Et puis la peur s’est estompée… en même temps que je découvrais sur le mur d’une amie poétesse, une citation de Foucault. C’est toujours dans les mots des autres que se ressource le désir.

« Ce n’est pas l’écriture qui est heureuse, dit-il, c’est le bonheur d’exister qui est suspendu à l’écriture (…) Comment la réalité des choses – les occupations, la faim, le désir, l’amour, la sexualité, le travail – est-elle transfigurée parce qu’il y a eu ça le matin, ou parce qu’on a pu faire ça dans la journée ? Voilà qui est très énigmatique. » 

Écrire, c’est transformer le chaos.

J’ai compris alors qu’un temps de convalescence était nécessaire pour se préparer à la fin du confinement. 
Depuis quelques jours, j’étais habitée sans y penser par le souvenir d’une de mes hospitalisations, la plus longue, plus d’un mois, deux, trois ou quatre ? J’ai voulu l’oublier, un jour, apprendre à ne plus savoir compter, l’essentiel ayant été d’échapper à la sensation d’enfermement, en attendant la permission de sortir et de recouvrer la liberté.  
Mais quand celle-ci est arrivée, je ne tenais plus sur mes jambes, je ne savais plus marcher. Je ne reconnaissais plus la ville que j’avais tant aimée, je me sentais comme une visiteuse fantôme. Les médecins m’avaient estimée guérie. L’enveloppe était belle, peut-être même jolie. Je devais aller bien.

Parfois, ces jours-ci, je me surprends à revivre cette fébrilité envahissante du corps…

Le même tremblement, des années après, qui parcourt l’être en son entier ….

Je crois que depuis, depuis cette sortie de l’hôpital, je n’ai cessé de tenter de réapprendre à vivre. Ce que vous avez vécu seul.e n’existe pour personne. Une partie de moi avait cessé d’exister. C’est peut-être celle-ci que je vais retrouver. Le 11 mai.

Alors, j’essaierai de ne pas (l’) oublier…

Ainsi, ces derniers jours du confinement sont une convalescence qui me permettra de retourner doucement à la vie, de la découvrir, je ne sais comment, mais probablement autrement.

D’avoir partagé cette expérience intime avec tant de personnes de par le monde m’émeut, un peu moins étrangère en celui-ci, mon attention est en alerte, portée par l’espoir que combat l’appréhension d’un retour à la norme souhaité par certains. L’expression de cette volonté suffit à réveiller l’effroi.  

Jamais, jamais rien ne sera plus comme avant. Il n’est d’expérience qu’inédite.

Oh ! Extraordinaire impression que celle d’avoir le droit de vivre cette convalescence, interrompue il y a des années.  

Oh ! Bonheur aussi de pouvoir peut-être la vivre en partage.

D’imaginer l’espace de la parole écrite ou énoncée qui permettra de demander :

« Comment te sens-tu ? »  « Comment ça se passe pour toi… ? » 
Et celui du silence qui permettra d’écouter chacune, chacun, se raconter. 
L’une dira, je me suis libérée de mon enfermement pendant cette période de confinement.

Et l’autre plus tard : « Ce qui m’a fait peur, c’est le déconfinement, me déconfiner, c’était me mettre au contact de la mort. »

Moi je dirai peut-être : Un instant j’ai eu peur de ne plus savoir ni lire ni écrire à la sortie du confinement. L’horreur, lorsque j’écris, c’est d’être suspendue à une volonté extérieure ou d’être interrompue. L’écriture s’accomplit dans un temps sans limites, qui n’implique pas de les ignorer.

Écrire, c’est céder à la tentation de vivre…                                                            

 Virginie Megglé, 8 mai 2020

Virginie Megglé est psychanalyste et écrivain, auteure notamment de Étonnante fragilité, parue chez Eyrolles en octobre 2019, Le harcèlement émotionnelaimer sans s’étouffer, chez le même éditeur en mars 2020, et précédemment chez Odile Jacob Le Bonheur d’être responsable Vivre sans culpabiliser.

« Le Désir de devenir psychanalyste » par German Arce Ross

Je vous propose cet article car son interrogation ouvre et nourrit la réflexion au-delà du devenir psychanalyste.

Le Désir de devenir psychanalyste

Nous voulons répondre à la question de savoir comment, à partir de quoi et pourquoi faire, un jeune en Terminale peut désirer devenir psychanalyste.

L’intention de devenir psychanalyste s’appuie sur un désir de savoir concernant le résultat de toute une série d’événements ou de complexes familiaux qui se posent, dans 18454691.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgla plupart des cas, comme une énigme chez un sujet donné. C’est en cela que nous pouvons dire que le désir de devenir psychanalyste est à traiter comme un symptôme.

Cela veut dire qu’avant de vouloir devenir psychanalyste, le sujet est lui-même un véritable cas clinique à l’état brut, c’est-à-dire qu’il se trouve en attente, plus ou moins anxieuse, plus ou moins désireuse, de formalisation ou de symbolisation. S’il constitue un véritable cas clinique à l’état brut, cela ne veut pas pour autant dire qu’il n’a pas déjà un certain savoir sur ce qui lui arrive. Sauf qu’il s’agit d’un savoir qui ne se sait pas lui-même en tant que savoir textuel, c’est-à-dire qu’il demeure encore sous la forme du symptôme et de la souffrance. Ou du mal-être. Et ce cas clinique que l’on est soi-même à l’état brut est une force potentielle pour acquérir un savoir sur la façon dont la psychopathologie se construit.

Beaucoup plus qu’un savoir-faire, il s’agit d’un savoir y faire à l’état embryonnaire, sachant que le véritable savoir y faire, épuré de sa substance de jouissance et de souffrance, est ce que l’on peut obtenir à la fin d’une analyse. C’est pour cela que l’on ne devient psychanalyste que de son expérience propre. D’où la phrase de Jacques Lacan qui dit que le psychanalyste ne s’autorise que de lui-même, c’est-à-dire de sa propre expérience du vécu, de son propre symptôme et de son propre inconscient.

Le Parcours initial : université ou école privée ?

Nous voulons dire qu’en dehors des études universitaires et extra-universitaires que le jeune doit effectuer, il ne peut en aucun cas faire l’économie d’une psychanalyse personnelle. Ce travail personnel sera le pivot, le moteur, le sillon et la garantie subjective de sa fonction ultérieure en tant que psychanalyste.

Concernant les études supérieures, il y a deux voies possibles. L’une passe par l’université, l’autre par des écoles privées ayant commencé récemment leur fonctionnement. D’autres viendront.

S’il s’agit de choisir d’abord l’université, nous conseillons que le candidat effectue des études de psychologie, de psychiatrie ou une licence en lettres, en philosophie, en linguistique ou en anthropologie. Cependant, il faut bien choisir l’établissement car aujourd’hui les études universitaires de psychiatrie et de psychologie sont largement dominées par une conception extrêmement médicalisée, c’est-à-dire cognitiviste, comportementaliste et pharmacologique, quand il ne s’agit pas de la théorie du genre. Il s’agit d’idéologies qui dégradent et dévaluent les connaissances nécessaires pour la psychopathologie, la clinique et la psychanalyse.

Le jeune candidat peut s’adresser à très peu d’universités qui, en psychologie par exemple, font une place relative à la psychanalyse, bien que toujours de façon théorique, scolaire et trop générale. À Paris, nous pouvons citer pratiquement la seule université de Paris XIII, car toutes les autres qui avaient la psychanalyse dans leur formation de psychologie ne font que du syncrétisme entre cognitivisme, ou neurosciences, et une sorte de psychologie faussement psychanalytique. C’est la même chose pour l’École de Psychologues Praticiens de l’Institut Catholique de Paris, qui était il y a encore quelques années une école très sérieuse, mais qui ne développe désormais que des formations sur les thérapies brèves ou le coaching. C’est presque pareil en province. Aujourd’hui, il reste très peu d’universités en France proposant des études de psychologie liées véritablement à la psychanalyse. C’est encore le cas à Aix-Marseille, Lyon II, Montpellier, Toulouse ou Rennes II. Mais, là encore, il faut vérifier fréquemment ces dernières informations car cela évolue assez rapidement et très négativement dans toutes les universités.

À cet égard, il faut savoir que l’Université de Paris VII a été, en 2019, le scénario de plusieurs scandales entre de nombreuses étudiantes et quelques enseignants sex-identitaires se prétendant psychanalystes. Au fond, ces enseignants ne sont que des psychologues — ou, au mieux, des anciens psychanalystes — voulant réunir leur idéologie “psychanalytique” aux théories du genre. À la suite de ces nombreuses accusations, plusieurs enquêtes sont faites depuis quelques mois par l’IGAENR (Inspection Générale de l’Administration de l’Éducation Nationale et de la Recherche) et quelques articles dans la presse parlent même de plaintes « devant la justice pénale » (Harcèlement à l’université : une fac dans la tourmente, Catherine Robin, juin 2019). Il me semble que ces scandales pour le moins pathétiques montrent un très grave problème. À savoir le fait que la section de cette université qui s’auto-proclame “psychanalyse” est largement dominée par l’idéologie du genre et ses pratiques. Le titre “psychanalyse” me semble donc forcé, inexact, inadéquat ou obsolète pour le département de psychologie de l’Université de Paris VII.

Concernant toujours l’université, une mention particulière auraient pu être le Master Recherche de Psychanalyse et le Doctorat de Psychanalyse du Département de Psychanalyse de l’Université de Paris VIII. Cependant, il faut savoir que ces diplômes ne sont pas du tout professionnalisants et sont purement théoriques, doctrinaires même. Ces diplômes ne sont plus aussi recherchés par la communauté scientifique que lors des années 70, 80 ou 90 et le Département de Psychanalyse a considérablement perdu, de manière progressive, sa valeur de recherche et de formation. Ce processus semble s’être accéléré surtout à partir des années 2000, lorsque les enseignants du Département de psychanalyse ont commencé à prendre fait et cause pour le mariage identitaire et pour les autres normes sociétales. Au fond, l’une des causes pour ce désengagement semble être le fait que le Département de Psychanalyse de l’Université de Paris VIII est progressivement devenu aussi empoisonné par l’idéologie du genre que quelques autres universités qui se réclamaient de la psychanalyse.

Sans aucun doute, il y a un grave problème et un terrible malentendu à considérer la place de la psychanalyse au sein de l’université. Nous savons, en définitive, que l’enseignement et la transmission de la psychanalyse ne peuvent pas se faire dans ou par l’université, sauf en termes très théoriques et insatisfaisants. Ce qui produit d’ailleurs comme conséquence que la psychanalyse ainsi entendue devienne une sorte de philosophie, d’idéologie ou de conception du monde. Et que cette idéologie “psychanalytique” se situe très loin donc de ce que la véritable psychanalyse est réellement dans la pratique quotidienne des cliniciens qui l’exercent en cabinet privé. La véritable recherche et la véritable formation en psychanalyse ne se trouvent pas à l’université, mais sont le lot de quelques psychanalystes qui s’y attèlent, individuellement ou en groupe, de manière indépendante.

En outre, nous savons que si un psychanalyste devient enseignant titulaire à l’université (c’est-à-dire, à plein temps) il cesse, ipso facto, d’être psychanalyste du fait même du système bureaucratique et de pouvoir dans lequel il s’insère désormais. Pour plusieurs raisons, par sa propre structure et par les effets qu’il produit chez l’enseignant, le discours universitaire empêche la réelle transmission et le véritable enseignement de la psychanalyse. Au mieux, les enseignants titulaires de psychologie se réclamant de la psychanalyse deviennent, malgré eux, des fonctionnaires de la psychanalyse, mais d’une psychanalyse théorique, doctrinaire, idéologique. J’ai consacré une série de huit vidéos à ce sujet dans ma chaîne YouTube (Peut-on vraiment enseigner la psychanalyse à l’université ?, 2019).

En effet, nous savons tous que la formation de psychanalyste ne se fait pas à l’université, même si nous devons tous avoir une formation solide en psychopathologie, en clinique et en psychiatrie classique. C’est en ce sens que l’université ne peut être considérée que comme une base préalable anticipant la véritable formation. Cela veut dire que l’étudiant, sauf pour les premières années d’étude, a intérêt à s’adresser ailleurs qu’à l’université.

Heureusement, il y a maintenant une autre voie pour les études de base en psychanalyse et en psychopathologie pour la préparation nécessaire à une formation de psychanalyste. Ainsi, depuis peu, de véritables diplômes de psychopathologie psychanalytique, au niveau Licence et Master, se développent dans des institutions strictement privées (dont certaines liées aux sociétés ou écoles de psychanalyse), s’ajoutant ou se substituant carrément aux études universitaires de psychologie et de psychiatrie. Je pense sincèrement que ces institutions sont hautement souhaitables non seulement pour les étudiants de psychologie ou psychiatrie mais aussi pour les autres qui viennent d’autres domaines comme les lettres ou la philosophie. Ces nouvelles institutions de formation permettent que la psychopathologie psychanalytique — au moins en termes “universitaires” — soit étudiée de façon approfondie et ait un diplôme officiellement reconnu et tout à fait indépendant de la psychologie.

Ces institutions mènent vers des diplômes de psychopathologie nécessaires pour l’obtention du titre officiel de psychothérapeute. C’est une excellente alternative au diplôme de psychologie lequel devient tristement dépendant du discours scientiste ou genriste. Elles comprennent des études théoriques mais aussi et surtout des stages en psychiatrie, ou équivalent, aussi bien que des groupes de supervision et de réflexion clinique. Nous avons ainsi, par exemple, l’École Pratique des Hautes Études en Psychopathologies (EPHEP) qui est un lieu d’enseignement théorique et pratique de la psychopathologie. Ou l’Université Sigmund Freud, à Paris, un établissement privé d’enseignement supérieur, qui est une branche française de la Sigmund Freud University de Vienne (Autriche). Ils proposent une formation universitaire de niveau Bachelor et Master en Psychopathologie (SFU Paris).

En pratique, après ses études universitaires de base — que ce soit à l’université ou dans une école privée —, le candidat accomplit des expériences cliniques en institution (hospitalière ou associative) où il s’exerce à l’accueil du patient en entretien, au diagnostic, à la psychothérapie, au transfert institutionnel, à la prise en charge pluridisciplinaire. En parallèle, il suit des séminaires, des conférences, participe à des groupes d’étude, met en place un contrôle ou une supervision de sa pratique institutionnelle avec un psychanalyste plus expérimenté. Et ce n’est qu’après ce long parcours, qui peut se chiffrer en quelques années après la fin des études universitaires, que le candidat s’installe enfin en cabinet privé.

Le Réveil lucide du vécu

Mais si on devient psychanalyste, c’est que l’on est aussi soi-même son premier cas clinique. On est logiquement obligé de s’appuyer sur sa propre problématique pour entrer, a minima, dans la problématique et dans la pathologie des autres, tout en sachant que la souffrance peut toutefois tromper énormément. Car la psychopathologie et la souffrance vont souvent de pair avec des bénéfices secondaires. Le risque ainsi est qu’au lieu de produire un désir de devenir psychanalyste (ou un autre véritable métier de création, artistique par exemple), le sujet reste accroché à sa souffrance.

Cela veut dire que si un jeune de Terminale désire devenir psychanalyste, c’est qu’en plus de connaître le malaise ou la souffrance de la psychopathologie familiale d’où il provient, il possède aussi une distance psychique presque naturelle vis-à-vis de sa propre expérience. Il ne s’agit pas d’une véritable empathie de soi, ni d’un altruisme auto-dirigé, comme s’il était lui-même un autre à qui il voudrait aider. Il ne s’agit pas non plus d’une capacité d’introspection, malgré la profondeur de son auto-observation. Il s’agit plutôt d’un véritable réveil un peu dur, choquant, inattendu, surprenant, secouant, vis-à-vis de l’expérience du vécu qui est la sienne à un moment donné de son enfance ou de son adolescence. Ce réveil, producteur d’une lucidité aveuglante, tend à casser les illusions de l’enfance ou de l’adolescence et ramène, sans transition, le sujet vers un statut psychologique d’adulte à l’état précoce. Le sujet continue à être encore pour un peu enfant, ou adolescent, mais en lui il y a déjà cet adulte aux aguets qu’il sera plus tard et qui l’empêche souvent de se rendormir dans l’expérience du vécu.

Ce réveil presque traumatique est comme la sortie d’un cauchemar terrible alors qu’on continue à se croire dans l’état de sommeil. Il s’assimile plutôt à l’expérience du rêve lucide, mais à l’envers. Car, pendant le temps qui dure le réveil, on peut croire encore aux monstres, aux ombres, aux fluides et autres figures grotesques du cauchemar tout en ayant un point de vue épistémologique inédit sur l’expérience du propre vécu. Nous pouvons l’appeler réveil lucide dans le vécu.

Tout le problème est donc ce noyau pathologique familial qui englobe le sujet dans le vécu. Tout le problème, à la base, est le vécu et non pas les compétences pour le cerner. Cependant, si le vécu pathogène vous domine, il vous donne aussi paradoxalement le moyen de le réduire et de le modifier en ressort constructif, tout comme le système immunitaire secrète des anticorps dans son contact avec le noyau pathogène. Le réveil lucide dans le vécu est alors l’anticorps du noyau pathogène. Sauf qu’il s’agit d’anticorps ou de ressorts psychiques qui restent encore à l’état brut.

Disjonction entre la vérité et le savoir

Le réveil lucide dans le vécu produit une disjonction considérable entre les événements pathogènes familiaux, d’un côté, et le vécu du sujet, d’un autre côté. Sous l’influence d’un état inconnu de perplexité, le sujet perçoit désormais sa famille avec une distance également inédite. Et il se perçoit lui-même réagir affectivement à cette situation de fait. Mais les éléments de compréhension lui manquent cruellement. Ce faisant, le réveil lucide dans le vécu conduit alors le sujet vers une autre disjonction. Deux autres éléments complexes, opposés et complémentaires, se développent à la place de ce savoir qui manque cruellement : l’énigme et le désir de savoir.

Deux couples d’éléments disjoints sont ainsi produits. S’il y a un rapport logique entre événements familiaux et vécu du sujet, il y a également un rapport logique entre énigme et désir de savoir. Nous pouvons alors ranger ces quatre termes en deux champs différents : le champ de la vérité  pour le premier couple et le champ du savoir pour le second.

Le champ de la vérité peut pousser le sujet à désirer partager la vérité du vécu, la communiquer, la transmettre, voire la repérer chez d’autres pour mieux les aider à s’en sortir. D’où la possibilité que le sujet développe un désir de guérir, de réparer, de soigner… les autres pour, ainsi faisant, se guérir, se réparer, se soigner soi-même. C’est-à-dire que, par une combinaison particulière entre la vérité du vécu et le savoir qui fait défaut, le sujet peut se créer une identité artificielle, sous la forme d’une mission, à moitié existentielle, à moitié scientifique, de guérir l’Autre. C’est un bon départ, mais nous devons réduire au maximum, chez le candidat, cette ardeur de guérir pour obtenir le désir de l’analyste. Nous devons réduire au maximum cette ardeur de guérir l’Autre parce qu’elle évacue radicalement la prise en compte de l’inconscient, ainsi que d’ailleurs la possibilité d’entrer vraiment en analyse. Vouloir guérir peut devenir paradoxalement une résistance contre l’analyse. Pourquoi ? Parce que c’est une opération qui se fait presque exclusivement dans le champ de la vérité du vécu subjectif, sans inclure la question du savoir. Pour qu’il y ait analyse, il faut qu’il y ait une réconciliation entre savoir et vérité.

De son côté, le champ du savoir comporte le fait que le sujet vit ou a vécu les événements familiaux sous la forme d’une énigme le concernant et le mettant dans une position embarrassante par rapport au savoir, d’où émergence possible du désir de savoir. Pourquoi, quand, comment, jusqu’où…, cela m’est arrivé à moi, à ma famille ? Qu’est-ce que je peux faire de ça ? Qu’est-ce que je peux faire avec ça ? Est-ce que je peux retirer de tout ça un savoir qui me serve à le résoudre, à créer quelque chose de positif ou constructif, voire à aider d’autres à s’en sortir ?

La disjonction entre vérité et savoir est l’une des modalités de la division subjective et la condition nécessaire pour le désir de devenir psychanalyste.

Réactions psychiques à la disjonction entre vérité et savoir

Comme effet de la psychanalyse didactique, ou personnelle, à laquelle le futur psychanalyste se soumet, on peut obtenir un nouvelle configuration associant ces quatre termes, à savoir : le noyau pathogène familial, le vécu affectif et émotionnel, l’énigme et le désir de savoir.

Concernant ces deux nouveaux couples, nous pouvons parler, d’abord, du rapport entre le noyau pathogène familial et l’énigme du sujet. C’est-à-dire que, dans cette combinaison le sujet ne répond plus par le vécu affectif et émotionnel au noyau pathogène, mais bien par une interrogation constante où il se construit tout seul des théories possibles, voire des fantasmes ou des fictions, sur ce que lui est arrivé dans sa famille. Il répond au noyau pathogène par la construction et le développement de l’énigme. Ensuite, l’autre couple possible se produit entre le vécu affectif et émotionnel, d’une part, et le désir de savoir, d’autre part. C’est-à-dire, lorsque la souffrance affective et émotionnelle du sujet appelle la construction d’un savoir autre que celui référentiel pour qu’il vienne à la place de la vérité. Il s’agit d’un savoir textuel, mais qui reste en partie à déchiffrer et en partie à écrire.

Cette nouvelle combinaison entre les deux premiers éléments du champ de la vérité avec ceux du champ du savoir, met le sujet dans un positionnement où la demande d’analyse pour devenir psychanalyste est finalement possible. L’état brut du symptôme est par ce biais placé dans la trajectoire d’un désir de savoir qui impulse le désir de devenir psychanalyste. L’état brut du symptôme initial doit, plus tard, réduire sa capacité nuisible, dans le travail analytique sous transfert, pour trouver son produit fini dans le passage au discours de l’analyste.

L’importance du désir de l’analyste est qu’il y a une véritable transmission de savoir qui s’établit entre un Autre inconscient et l’inconscient du sujet en analyse. De telle façon qu’il me semble bien qu’il n’est pas du tout équivalent de faire son analyse avec un analyste ou un autre. En fonction de l’analyste choisi, comme c’est le cas dans l’expérience amoureuse, la production analytique trouvera des variantes qui peuvent être très importantes.

La transmission analytique, qui pose le sujet comme opérateur d’une création et qui pose le savoir à la place de la vérité, va modifier de façon considérable l’état brut du symptôme initial. Lorsque le candidat découvre ce processus dans sa propre psychanalyse, dans une fulgurance logique, il est alors déjà dans le mouvement qui lui permet de passer à l’acte de l’analyste. La transmission du savoir analytique se résout dans la vérité clinique et logique que nous appelons la passe.

Mais, pour qu’il y ait transfert, demande, analyse, transmission et passe, il faut bien qu’au début le processus soit impulsé par un désir de savoir laissant une place importante à un Autre inconscient. Et c’est ce que nous pensons qui arrive au jeune en Terminale lorsqu’il traverse la disjonction et la nouvelle combinatoire entre le champ de la vérité et le champ du savoir, notamment grâce au réveil lucide opérant envers le vécu familial.

German ARCE ROSS. Paris, 2014.

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ARCE ROSS, German, « Le Désir de devenir psychanalyste », Nouvelle psychopathologie et psychanalyse. PsychanalyseVideoBlog.com, Paris, 2014.

Intervention à une table ronde sur les métiers Psy devant les lycéens de Terminale. Lycée Montaigne, Paris VIème, le 20 janvier 2014.

 

 

Psychiatres, psychologues, psychanalystes… qui pour quoi ?

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Psychiatres, psychologues, psychanalystes… comment bien choisir son psy?

Par Manon Duran_Publié le

De nombreux clichés subsistent autour des métiers de la « psychologie ». Comment différencier ces professionnels qui soignent nos esprits et apaisent nos angoisses?

Ce n’est pas parce qu’on va voir un psy qu’on est fou. Cette phrase n’est pas de nous, mais de Mickael Benyamin*, psychologue clinicien spécialisé dans l’accompagnement d’adolescents et maître de conférences à l’Université Paris-Diderot. En effet depuis plusieurs années, aller voir un psy n’a plus rien d’extraordinaire. Bien au contraire. C’est même encouragé dans de nombreux cas de figure. D’après un récent sondage** réalisé par la société YouGov, 1 Français sur 3 aurait d’ailleurs déjà fait appel à un psy.

Seulement, il n’est pas facile de se repérer parmi la multitude de professionnels qui se cachent derrière cette étiquette de « psy ». “En fonction de ses attentes et de ses symptômes, il est primordial de se renseigner sur la spécialisation de son interlocuteur et sur les modalités du suivi”, préconise Mélanie Gauché***, présidente de la Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues (CNCDP).

Les “psys” dont le titre est reconnu par l’État

Au sein de la grande famille des psys, il y a d’abord et avant tout ceux qui bénéficient d’une formation reconnue par la loi.

  • Les psychiatres

Les psychiatres sont avant tout  des médecins, spécialisés dans le traitement des maladies mentales. “Ils sont les seuls à pouvoir traiter les troubles psychiatriques lourds comme les psychoses, la schizophrénie, la bipolarité ou la dépression chronique”, explique Mickaël Benyamin. “En tant que médecins, ils sont les seuls habilités à prescrire des psychotropes – à savoir anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et autres neuroleptiques”, précise-t-il en ajoutant que lorsque la situation l’exige, ils sont aussi en mesure de proposer ou d’imposer une hospitalisation dans un centre spécialisé. Autre particularité – et pas des moindres d’après Mélanie Gauché  : “leurs consultations sont remboursées par la sécurité sociale”.

Outre les pathologies psychiatriques et les cas de dépression sévères qui nécessitent la prise de médicaments, certains psychiatres complètent leur formation par des stages en instituts privés. “Auquel cas, ils peuvent proposer – en plus – des thérapies psychanalytiques ou des psychothérapies”, spécifie Mickaël Benyamin.

  • Les psychologues

Le titre de psychologue est protégé et reconnu par la loi depuis 1985. Titulaires d’un Master 2 de psychologie, ils ne sont pas médecins, mais “spécialistes de l’étude du comportement humain et de son fonctionnement psychique”, détaille Mickaël Benyamin. Ils ne prescrivent donc pas de médicaments et leurs séances ne sont pas remboursées. En fonction du patient et des méthodes de travail du psychologue, le suivi peut s’étendre de quelques mois à plusieurs années.

Il est possible de consulter seul, en couple ou en famille en fonction des problématiques : “chaque psychologue est spécialisé dans un domaine bien précis”, insiste Mélanie Gauché. “Il existe des psychologues cliniciens qui travaillent en hôpitaux et sont spécialisés dans la prise en charge thérapeutique des patients, des psychologues spécialistes des troubles neurodégénératifs, des psychologues pour enfants ou adolescents, des psychologues du travail, des psychologues scolaires et bien d’autres”, énumère-t-elle.

Qu’ils exercent en libéral ou en institution, “les psychologues sont habilités à faire passer divers tests de personnalité, de développement neuropsychologiques, ou encore des test de Q.I. », explique Michaël Benyamin qui ajoute que comme les psychiatres, ils peuvent être également formés à la psychanalyse ou à la psychothérapie pour proposer des thérapies de soutien ou des thérapies cognitivo-comportementales à leurs patients.

  • Les psychothérapeutes

Le terme de psychothérapeute est peut-être le plus difficile à introduire. Très galvaudé, “il a longtemps été utilisé sans que l’on puisse avoir de visibilité sur les pratiques qu’il englobait”, rappelle Mélanie Gauché. Depuis 2010, ce titre est reconnu par la loi – mais l’exercice de la psychothérapie, lui, n’est pas encadré. “Aujourd’hui, le titre de psychothérapeute est réservé aux psychiatres et aux psychologues qui ont suivi une formation complémentaire en psychothérapie”, détaille Jean-Luc Colia****, vice-président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P). Les “anciens psychothérapeutes” pouvant justifier de cinq années d’exercice peuvent aussi déposer une demande de titre devant une commission d’agrément.

“L’objectif d’une psychothérapie est de traiter les troubles psychologiques, sociaux-affectifs ou encore psychosomatiques”, indique Mickaël Benyamin. Concrètement, elles permettent d’accompagner un suivi médical en traitant par exemple l’anxiété, certaines phobies et certains TOCS ou encore parfois, les problématiques d’anorexie ou de boulimie. Dans d’autres cas, elles ont aussi vocation à soulager les troubles comme la timidité, le manque d’estime de soi ou les problèmes de stress.

Il existe des psychothérapies comportementales, verbales, psychanalytiques, ou corporelles enseignées en instituts de formation privés. Par ailleurs, il est conseillé d’avoir expérimenté soi-même les thérapies dans lesquelles on se spécialise.

Les “psys” dont la profession n’est pas réglementée

Il existe d’autres catégories de “psys” qui exercent sous couvert de titres en apparence sérieux mais pas encore réglementés par la loi. C’est pourquoi il convient d’être vigilant avant d’approcher un spécialiste qui, même bien intentionné, peut faire plus de mal que de bien s’il n’est pas suffisamment formé.

  • Les psychopraticiens

Comme évoqué plus tôt, le décret de 2010 n’encadre pas l’exercice de la psychothérapie, mais simplement le titre de psychothérapeute. Aussi, les “anciens psychothérapeutes” – ne pouvant plus se revendiquer comme tels – mais dont la formation touche à la psychothérapie exercent aujourd’hui sous le titre de psychopraticien. “Il ne s’agit pas d’un titre reconnu par l’Etat, mais bien de la dénomination d’une activité professionnelle”, précise Jean-Luc Colia. Ce dernier définit les psychopraticiens comme “des professionnels de la relation d’aide dans un champ de la psychothérapie”.

Selon la FF2P, pour être considéré comme psychopraticien : un professionnel doit avoir étudié cinq années dans une école qui enseigne une méthode psychothérapeutique reconnue par l’Association européenne de psychothérapie (EAP) – comme la Gestalt-thérapie, l’analyse transactionnelle, l’hypnothérapie, la sophrothérapie, la programmation neuro-linguistique ou les approches psychocorporelles. Il peut aussi justifier d’une formation en psychopathologie et d’une thérapie personnelle. Autant de facteurs, conjugués à un travail de supervision obligatoire qui garantissent le professionnalisme et l’éthique d’un psychopraticien.

Toutefois, il faut insister sur le fait que ce titre est à usage libre, ce qui entretient le flou autour de la profession. Tous les psychopraticiens ne suivent pas ces règles déontologiques. Jean-Luc Colia reconnaît lui-même que si les fédérations comme la FF2P travaillent pour la reconnaissance légale de ce titre « afin d’éviter les dérives engendrées par l’ouverture du métier à n’importe qui », il est à ce jour impossible de contrôler les personnes qui se disent psychopraticiens. “L’important donc c’est de vérifier la formation du professionnel”, insiste-t-il.

  • Les psychanalystes

Comme l’explique Mélanie Gauché, le titre de psychanalyste n’est pas reconnu officiellement par la loi et leur activité n’est pas encadrée. “Les psychanalystes ne suivent pas de formation universitaire, mais sont formés dans des écoles privées inspirées des théories freudiennes ou lacaniennes”, développe l’experte. Prudence donc. Avant de se livrer, mieux vaut se renseigner sur les qualifications de son interlocuteur, car “on peut tomber sur des personnes qui jouent à être psychanalystes”, déplore Mickaël Benyamin.

La psychanalyse est basée sur l’écoute du patient : “il s’agit, par la parole, de faire le point sur son parcours, son histoire, celle de sa famille, pour être en phase avec soi-même”, détaille Michaël Benyamin. Cependant, comme le souligne Mélanie Gauché, il faut bien avoir conscience que ce travail psychanalytique s’effectue sur le très long terme et n’est pas adapté à tous.

En général, les psychanalystes ont eux-même suivi une cure analytique supervisée par un pair expérimenté. Pour intégrer leurs formations, ils doivent justifier d’une expérience pratique conséquente, complétée ensuite par des séminaires théoriques. “C’est pour cela que la plupart des psychanalystes sont généralement soit psychiatres, soit psychologues”, tempère la spécialiste.

De l’importance de l’alliance thérapeutique

Quel que soit le spécialiste qu’on sollicite, il faut garder en tête que le premier rendez-vous n’engage en rien. “Il arrive que le contact ne se noue qu’au bout de 2 ou 3 consultations. Il faut laisser le temps à l’alliance thérapeutique de s’établir”, rassure Mickaël Benyamin. Comme le confirme Mélanie Gauché, il s’agit avant tout d’une rencontre et les sensibilités humaines doivent s’accorder. Quoi qu’il en soit, le choix de l’interlocuteur est fondamental pour la réussite d’un suivi. Sans tomber dans le nomadisme, “ si vous ne vous sentez pas tout à fait à l’aise, n’hésitez pas à consulter un autre professionnel”, recommande-t-elle.

Où trouver un bon psy ?

Pour trouver un bon psychothérapeute, psychiatre ou psychologue, le gage de sérieux indispensable est l’inscription sur une liste ADELI qui répertorie tous les professionnels agréés auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS).

Pour trouver un bon psychopraticien, Jean-Luc Colia recommande de consulter l’annuaire des spécialistes répertoriés par la FF2P sur le site http://www.ff2p.fr.

Plus généralement, il est possible de demander conseil à son médecin traitant, aux hôpitaux, aux services institutionnels – comme les centres médico-pédagogiques (CMP) et les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) – ou à des groupements de professionnels. “Les psys travaillent en réseau”, rappelle Jean-Luc Colia. On peut donc faire confiance un à professionnel de santé qui nous adresse à un collaborateur.

* Mickaël Benyamin – Maître de conférences à l’Université Paris-Diderot, psychologue clinicien et psychanalyste spécialisé dans l’accompagnement d’adolescents, auteur de “Choisir son psy” paru en 2006 aux éditions Déclics

**Sondage réalisé par la société YouGov pour le magazine Psychologie et publié en juin 2017

*** Mélanie Gauché – Psychologue, maître de conférences et présidente de la Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues

**** Jean-Luc Colia – Vice président de la Fédération Française de Psychothérapie et Psychanalyse (FF2P). Co-directeur de “Ma bible de la psychothérapie » publié en octobre 2018 aux éditions Leduc.s

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