« Minuit en mon silence » de Pierre Cendors

En cette période des commémorations à l’occasion de la date anniversaire de la fin de la « Grande Guerre », et des agitations médiatiques qui occupent écrans et papiers, j’aime à vous partager ma joie, sans cesse renouvelée, à la lecture d’un petit recueil d’une poésie et d’une force de vie incommensurables. A découvrir.

 

Minuit en mon silence

Pierre Cendors

minuit-en-mon-silence.jpeg« J’aimais la pluie, tous les visages de la pluie, avec une sorte d’adoration primitive. La pluie lourde des orages d’étés, gouttes de terre enciellées qui délivrent des senteurs torréfiées ; la pluie nocturne et lente des soirées d’automne, celle de janvier, éteinte et engourdie, qu’un vent mauvais houspille, et ma préférée, celle que l’on hume, la nuit, la fenêtre grande ouverte : la pluie, dense et serrée comme la chaume, la pluie invisible des grands espaces et qui est la voix recluse de notre silence. »

Lundi 28 septembre 1914: un lieutenant allemand, peintre dans la vie civile, est renvoyé au front. C’est en pressentant sa mort imminente qu’il écrit au cours d’une nuit une longue lettre d’amour. Il s’adresse à une femme française dont il préparait un portrait avant le début de la guerre et qu’il est persuadé de ne plus jamais revoir.

Dans un texte qui relève autant du roman, de la poésie et du manifeste, Pierre Cendors présente l’expérience amoureuse comme une aventure fondamentale qui habite notre silence le plus intime. Il y a dans Minuit en mon silence une quête qui fait songer aux Lettres à un jeune poète de Rilke ou aux Disciples à Saïs de Novalis. Après Archives du vent, il s’agit de la deuxième oeuvre de Pierre Cendors publiée par Le Tripode.

Découvrir un extrait

Pierre Cendors ets un écrivain de langue française né en 1968. Il est notamment l’auteur, aux éditions Le Tripode, de Archives du vent, de Minuit en mon silence et de Vie posthume d’Edward Markham.

Aux éditions Le Tripode.