Une cellule d’écoute et de soutien psychologique a été mise en place pour les chefs d’entreprise fragilisés en cette période de crise économique et sanitaire sous la coordination du ministère de l’Economie.
Ils peuvent ainsi trouver une écoute en composant le numéro vert 0 805 65 50 50.
Cette cellule est ouverte tous les jours, de 8 heures à 20 heures.
(extrait du site APESA) « Les fondateurs du dispositif APESA, Jean-Luc DOUILLARD, psychologue clinicien et Marc BINNIE, greffier associé du tribunal de commerce de Saintes, sont partis d’un constat simple : la mauvaise santé financière d’une entrepriseatteint souvent la santé psychologique de nombreux entrepreneurs, petits ou grands, qui investissent non seulement des capitaux mais leur vie dans leur entreprise.
La détresse psychologique grave qui parfois résulte des échecs et s’exprime à l’occasion des audiences, lors des rencontres avec les praticiens des procédures collectives ou avec les conseils, était jusqu’à présent largement passée sous silence.
Or connaître la loi et l’appliquer strictement n’impose pas d’ignorer la souffrance.
Grâce à une formation adaptée, il est possible sans dénaturer sa fonction et sans nullement devenir soi-même psychologue, avec l’accord de la personne concernée, de devenir assez simplement, d’abord une sentinellepuis un lanceur d’alerte, afin de passer un relais efficace aux psychologues spécialisés qui prendront en charge « l’inaudible et inavouable » souffrance de certains entrepreneurs défaits.
A cette fin, les associations APESA, en combinant la pérennité d’une plateforme nationale et la proximité d’un réseau local leur viennent en aide afin que l’échec ne soit que la première étape d’un rebond personnel ou professionnel.
Aujourd’hui, 56 juridictions ont adopté le dispositif APESA et 24 autres ont manifesté leur intention de le mettre en œuvre. Au-delà, des chambres consulaires, des experts comptables, des organisations professionnelles rejoignent cette action. »
Depuis la crise économique de 2008, une hausse du nombre d’entreprises en difficultés a été constatée dans les Tribunaux de commerce. Alors que la tendance est au « mieux vivre en entreprise », on est tenté d’ignorer le chef d’entreprise qui garde cette image d’invulnérabilité et a pour mission de prendre soin de ses salariés. Il s’avère qu’il existe une importante détresse psychologique du chef d’entreprise et les professionnels des juridictions consulaires se trouvent souvent démunis pour leur apporter l’aide humaine dont ils ont besoin. (…)
Une équipe de près de quatre-cents praticiens, spécialisée dans les addictions, la prévention du suicide et la médiation familiale, a aidé plus de 500 chefs d’entreprises. Parmi ces derniers, des patrons de PME du BTP, des artisans, des femmes dirigeantes seules avec enfants ou encore des pharmaciens, des boulangers…
Pour les artisans et chefs d’entreprise, le passage au Tribunal de commerce signifie la fin brutale d’une carrière, d’un rêve de réussite et d’indépendance, mais aussi la culpabilité, le déshonneur, la solitude. Le dispositif APESA leur permet de trouver le soutien psychologique pour les aider à surmonter cette épreuve entrepreneuriale. (…) »