« Où atterrir ? Comment s’orienter en politique », Bruno Latour / éd. La Découverte

 

 » Anthropologue et philosophe des sciences, professeur émérite associé au Medialab de Sciences-Po Paris, Bruno Latour est notamment l’auteur de Face à Gaïa. Huit conférences sur le nouveau régime climatique.

Ce qui le caractérise : un style direct, l’art des rapprochements inattendus, une méthode ethnographique pour un questionnement philosophique. De renommée internationale, Bruno Latour publie aujourd’hui Où atterrir ? Comment s’orienter en politique, à La Découverte, où il poursuit une réflexion entamée de longues dates sur les inégalités, les frontières, la mondialisation, la Nature, et la notion de monde commun. L’essai s’ouvrant par ailleurs sur un plaidoyer personnel, plaidoyer européen. Un monde commun est-il encore possible ? Bruno Latour pense que oui, mais qu’un tel monde est difficile à (re?)mettre en place : « les élites républicaines », « les classes dirigeantes » ayant abandonné l’idée d’un destin commun. Dès lors, où atterrir ? (france culture)

Cet essai n’a pas d’autre but que de saisir l’occasion de l’élection de Donald Trump, le 11 novembre 2016, pour relier trois phénomènes que les commentateurs ont déjà repérés mais dont ils ne voient pas toujours le lien — et par conséquent dont ils ne voient pas l’immense énergie politique qu’on pourrait tirer de leur rapprochement.
Au début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, juste après la « victoire contre le communisme » symbolisée par la chute du mur de Berlin, à l’instant même où certains croient que l’histoire a terminé son cours, une autre histoire commence subrepticement.
Elle est d’abord marquée par ce qu’on appelle la « dérégulation », et qui va donner au mot de « globalisation » un sens de plus en plus péjoratif ; mais elle est aussi, dans tous les pays à la fois, le début d’une explosion de plus en plus vertigineuse des inégalités ; enfin, ce qui est moins souvent souligné, débute à cette époque l’entreprise systématique pour nier l’existence de la mutation climatique. (« Climat » est pris ici au sens très général des rapports des humains à leurs conditions matérielles d’existence.)
Cet essai propose de prendre ces trois phénomènes comme les symptômes d’une même situation historique : tout se passe comme si une partie importante des classes dirigeantes (ce qu’on appelle aujourd’hui de façon trop vague « les élites ») était arrivée à la conclusion qu’il n’y aurait plus assez de place sur terre pour elles et pour le reste de ses habitants.  » (brunolatour)

Date: octobre 2017
Editeur: La Découverte

Bruno Latour : site

 

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