« In media vita » et « L’utilité de l’inutile »

Deux coups de coeur de lecture.

41QiQGXHwNL._Par Nuccio Ordine, philosophe, professeur d’université et critique littéraire.

 » Il n’est pas vrai pas même en temps de crise que seul ce qui est source de profit soit utile. Il existe dans les démocraties marchandes des savoirs réputés « inutiles » qui se révèlent en réalité d une extraordinaire utilité. Dans cet ardent pamphlet, Nuccio Ordine attire notre attention sur l utilité de l inutile et sur l inutilité de l utile. À travers les réflexions de grands philosophes (Platon, Aristote, Tchouang-tseu, Pic de la Mirandole, Montaigne, Bruno, Kant, Tocqueville, Newman, Heidegger) et de grands écrivains (Ovide, Dante, Pétrarque, Boccace, L Arioste, Cervantès, Lessing, Dickens, Okatura Kakuzô, García Márquez, Ionesco, Calvino), Nuccio Ordine montre comment l obsession de posséder et le culte de l utilité finissent par dessécher l esprit, en mettant en péril les écoles et les universités, l art et la créativité, ainsi que certaines valeurs fondamentales telle que la dignitas hominis, l amour et la vérité. Dans son remarquable essai traduit pour la première fois en français, Abraham Flexner souligne que les sciences, elles aussi, nous enseignent l utilité de l inutile. Ainsi, s il élimine la gratuité et l inutile, s il supprime les luxes jugés superflus, l homo sapiens aura bien du mal à rendre l humanité plus humaine. « (dernière de couverture)

 

31RnE-HzkqL._Par Henri Maldiney, philosophe.

 » Les deux textes ici rassemblés, « La dernière porte » et « In media vita », ont été publiés une première fois à plus de trente années d’intervalle. Le premier est sous-tendu par la révolte, si ce n’est la colère, le second par la mélancolie. L’un relate l’expérience de la captivité, l’autre celle de la défaite. Mais tous deux disent l’expérience qu’un homme peut faire de la guerre lorsqu’elle devient la façon dont l’historique s’introduit dans l’existentiel. Développant ainsi une méditation de l’expérience ce processus de traversée, Henri Maldiney se confronte ici au sens de l’apprentissage par l’épreuve autant que de la puissance de l’affect. C’est pourquoi ces deux textes ont en commun d’être écrits à la première personne : quel serait en effet le sens d’une épreuve qui ne nous affecterait pas ? Et pour autant, c’est bien philosophiquement que cette épreuve s’énonce, obligeant alors le penseur à trouver les ressources conceptuelles pour la dire, autant qu’à penser le concept de sorte qu’il laisse place à l’épreuve du pâtir. » (dernière de couverture)

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